Allons plus loin. Mardi dernier, Patrick Drahi a expliqué son Monde de Performance aux élèves de l'X.
Voilà ce qu'il dit de ses "Grandeurs".
Première grandeur, le parti-pris du contrariant, de l'adversité.
Pour lui, une bonne idée est bien sûr une idée qui passe le cap de la contradiction mais surtout une bonne idée est celle qui rencontre beaucoup d'adversité.
« Quand on a une idée, même si on nous dit qu’elle n’est pas bonne, il faut la poursuivre. Les bonnes idées restent celles qu’on pousse face à l’adversité ».
Pour illustrer sa pensée, il vole au secours de la loi Travail de Myriam El Khomri. Cette loi de simplification doit être une bonne idée précisément parce que tout le monde est contre.
« C’est le perpétuel risque d’échec qui vous fait avancer et qui vous pousse à vous mettre la pression pour réussir ».
Deuxième grandeur de Patrick Drahi : l’honnêteté - dans son sens "intériorité".
Pour lui cette qualité est essentielle pour réussir face à l'adversité
« C’est important l’honnêteté, car si on n’est pas honnête, même si on est un génie, tôt ou tard, on se fait rattraper ».
Quand il parle de Myriam El Khomri, il décrit l’honnêteté de sa posture.
"Cette loi a été défendue par une personne dont ce n’était pas forcément le métier, mais qui a fait preuve d'humanité, de gentillesse, de bonté et je pense de droiture dans ce qu’elle faisait. Elle était honnête et la démarche des honnêtes gens est la bonne ».
Et alors me direz-vous ?
Et alors, si vous deviez négocier avec Patrick Drahi vous devrez utiliser deux leviers :
- adversité : plus vous vous opposerez à son idée, plus il va penser qu'elle est bonne,
- honnêteté : plus vous êtes congruent, synchrone avec ce que vous dites, plus il vous respectera.
Mais si cette situation d'avoir à négocier avec lui est peu probable, vous pouvez aussi lui emprunter son "radar" pour gérer vos propres situations complexes.
A vous de jouer !
Laurent Dugas
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