mercredi 22 mars 2017

Joséphine Goube, entrepreneur social emblématique de la Génération Y

Joséphine Goube vient de recevoir le prix Margaret Femme Digitale Entrepreneur 2017. Nommée « entrepreneur social de moins de 30 ans » en 2016 et 2017 par Forbes, elle est CEO de Techfugees qui vient en aide aux réfugiés, « en réaction à l’incapacité des acteurs traditionnels à faire face à leurs besoins ».

Quand une jeune se lance dans des défis de cet ampleur, ce n’est pas banal. Et quand elle réussit à émerger et à faire bouger les pratiques, cela nous interpelle sur les leviers qu’elle sait mobiliser, sur ce que nous appelons son Monde, son mindset en action.

Quand elle conseille de se lancer « parce que vous en avez envie au fond de vous », elle révèle la force de son Monde de l’inspiration. Les choses ne s’expliquent pas. Il faut suivre son intuition sans se poser trop de question pour rejeter la routine et l’ordre établi.

Elle se définit elle-même comme « une avocate passionnée de technologie pour aider à résoudre quelques-uns de nos plus grands défis sociaux ». Là, elle nous révèle plusieurs facettes de son Monde personnel. Le sens de son action réside dans un intérêt collectif qui dépasse les enjeux personnels : elle incarne bien un Monde civique dans lequel ses modèles sont des femmes « qui ont le courage de se battre pour des choses qu’elles pensent être justes » : Angela Merkel, Axelle Lemaire, Simone Veil… Dans le business, la femme qu’elle admire est Martha Lane Fox, fondatrice de lastminute.com… parce que sa réussite lui a permis de devenir philanthrope et qu’elle occupe maintenant un poste dans les services publics.

L’autre Monde qui apparaît est le Monde « marchand » : ce mot ne veut pas dire commerçant. Il traduit son côté pragmatique et gagneur : il faut réussir pour se donner les moyens de son action civique. Alors que très souvent les Mondes marchand et civique sont antagonistes, Joséphine Goube en incarne une synthèse qui pourrait se résumer par « les moyens au service de la fin » (et pas la fin justifie les moyens).

Quand elle dit : « Aujourd’hui on dit que je suis entrepreneur social, demain on dira que je suis autre chose », elle révèle que son Monde de l’opinion est réduit. Si elle est fière d’avoir vu ses comptes Facebook et Twitter exploser 48 heures après la création de Techfugees, c'est pour elle un indicateur qu’elle est en train de gagner !

Ce triptyque inspiration – civique – marchand est passionnant car il est rare et l’apanage d'une personnalité à très fort potentiel de changement.

Souhaitons que Joséphine Goube inspire ces Générations Y et Z qui rêvent d'être entrepreneurs !

François Varin

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