J’aimerais que Jean-Pierre Costille devienne l’un de nos consultants.
Il a tout compris sur la manière de réussir une transformation et utilise parfaitement, sans
le savoir, notre méthode des Mondes.
Un article récent du Monde.fr lui a permis d’expliquer ses nouvelles
pratiques pédagogiques en utilisant le potentiel ouvert par les outils digitaux.
Vous pouvez consulter cet article ici,
et/ou directement lire mon décryptage « Monde ». Ce décryptage vaut
pour tous les sujets business qui embarquent des nouvelles technos,
intelligence artificielle, réalité augmentée, digital en général.
L’idée à retenir : ce professeur n’a pas fait l’erreur
très répandue, voire systématique, dans le Monde de l’entreprise de croire que le
seul déploiement d’outils digitaux va tout changer. Il a compris que les
outils digitaux rendaient possible l’émergence d’un Monde de performance beaucoup
plus efficace … et que le projet était de concevoir puis concrétiser ce nouveau Monde de
performance – et pas de déployer des outils.
Concrètement, comment a-t-il procédé :
1/ Il a clarifié son nouvel objectif de performance : non plus
faire réussir ses élèves, mais faire réussir chacun d’entre eux. Il garde en tête
une préoccupation essentielle « ont-ils compris ce que nous avions fait
ensemble ? ».
2/ Il a compris que le Monde de ses élèves avait
radicalement changé et que c’était à lui de s’adapter et pas à eux. La pédagogie
traditionnelle dont la logique est une évaluation finale après de longues séquences
de transmission de savoir n’est plus adaptée à leurs modes d’apprentissage … et
conduit à s’apercevoir trop tard que trop d’élèves n’ont rien compris. Les élèves
aiment jouer … sa pédagogie est souvent fondée sur le jeu, et les outils qu’il
utilise permettent aussi aux timides de participer.
3/ Il a compris que pour se resynchroniser avec ses élèves
il devait, lui, changer de Monde pédagogique.
4/ Il a formalisé explicitement son changement de Monde :
permettre à ses élèves d’essayer et de se tromper, et donc de distinguer les
périodes d’essai et d’évaluation. Il dit « évaluer, ce n’est pas forcement
noter ».
5/ il a créé des nouveaux modes d’apprentissage qui
concrétisent ce nouveau Monde – chez P-VAL, nous appelons cela des passerelles.
Exemple : des quiz en version électronique non notés dont le but est qu’ils
relisent leurs cours. Si une des questions du quiz montre une incompréhension,
il réexplique le point au cours suivant.
6/ Il ne nie pas le Monde Historique de « l‘évaluation
finale ». Elle reste nécessaire … mais pour mesurer le progrès.
7/Cerise sur le gâteau de la transformation, Jean-Pierre
Costille a compris que son rôle de « leader » était aussi de donner à
ses élèves l’envie et les moyens de changer de Monde : comprendre l’importance
du travail, de l’essai et de la persévérance. Il les marque à la culotte : « je leur demande de jouer, mais je leur précise que je
peux savoir combien de fois ils ont joué ». Ils jouent … et ils
travaillent.
Merci Jean-Pierre pour cette expérience inspirante.
Bruno Jourdan
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