Sécurité – Environnement - Compétitivité ; comment faire bouger les lignes face au défi énergétique ?

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 Je retiens des différentes interventions du 25 avril à l’Ecole des Mines l’éclairage précieux de Dominique Ristori, à la tête de la Direction générale de l'énergie (Union européenne) jusqu’en 2019. Il a clairement posé les trois priorités qui structurent ces fameuses « lignes qu’il faut bouger »

Premièrement la Sécurité énergétique,

Elle est une part intégrante de la sécurité tout court, comme le montrent les bombardements stratégiques des installations productrices et des réseaux en Ukraine.

Pour faire face, l’Europe a réussi à diversifier ses approvisionnements rapidement, avec de nouveaux fournisseurs comme les USA qui fournissent maintenant 50% du GNL.

Cela passe aussi par de nouvelles infrastructures avec la création rapide de terminaux GNL dans nos ports. Il faut aussi des politiques et des capacités de stockage : au 31 mars, nous avions encore 58% de stockage de gaz. C’est aussi la sobriété qui a permis 10 à 15% de réduction des consommations.

Ceci passe enfin par la sécurité physique des infrastructures de production et de transport et leur volet cyber sécurité

Deuxièmement l’Environnement,

Le sujet est largement couvert au niveau européen avec des objectifs ambitieux : 55% de réduction des émissions en 2030, 42% d’énergie renouvelable, neutralité carbone, limitation des constructions, ...

L’enjeu est de savoir s’il faut multiplier les sous objectifs (comme la CSRD risque de conduire à le faire), ou bien se concentrer sur quelques macro-objectifs et laisser les entreprises s’organiser pour les atteindre

Il faut surtout fixer des objectifs réalistes, qui pourront être atteints et qui vont renforcer la crédibilité et l’envie d’agir encore mieux

Troisièmement la Compétitivité :

D’abord sur les coûts de l’énergie : c'est  plutôt une réussite avec des prix au mégawattheure sont quasi stables, retraités de l’inflation, depuis plus de 10 ans.

Ensuite sur trois points de vigilance, avec à la clé le besoin d’une coopération  plus importante entre tous les acteurs :

·        Une stratégie industrielle, stable, pour financer les infrastructures

·        Une stratégie internationale avec l’Afrique, en particulier pour des métaux rares comme le Cobalt dont le principal fournisseur est la RDC

·        Une stratégie de rattrapage dans le passage de l’innovation – au couple Produit x Marché

En synthèse le défi est de faire coopérer les acteurs sur ces trois piliers, de manière transverse, sans silo, sans a priori idéologique, bref dans un MONDE de Coopération

Laurent

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